Les positions politiques de Nietzsche dans Humain, trop humain: un penseur des Lumières
Présidence : Maria João Branco
Tenant compte de la Realpolitik du Second Reich, Nietzsche prend ses distances à l’égard de l’idéologie national-libérale, dont il avait auparavant été partisan. Il donne alors son adhésion aux idées de coopération européenne et d’unification de l’Europe. Étant donné les mesures prises par Bismarck ayant en vue l’affaiblissement de la France, Nietzsche change de position à l’époque d’Humain, trop humain ; ce changement est tributaire de la perte de tout espoir que l’Allemagne puisse venir contribuer au renouvellement culturel européen. Nous comptons dans cette intervention montrer que l’«illuminism» présent dans cette période de l’oeuvre de Nietzsche découle de sa recherche d’instruments théoriques nécessaires pour combattre les attaques de Bismarck ainsi que le chauvinisme qui règne alors en Europe.
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Ivo da Silva